L’espéranto a vu le jour en 1887, avec un projet signé par « Doktoro Esperanto » (le docteur qui espère), pseudonyme du médecin varsovien Ludwic Lejzer Zammenhof. C’est une langue construite qui a pour but de favoriser le rapprochement entre les peuples et les cultures en leur permettant de communiquer entre eux. C’est à cet effet que l’espéranto a été construit avec une grammaire simple, devenant ainsi la langue vivante la plus facile à apprendre. À titre d’exemple, dans des conditions idéales d’apprentissage, il est possible d’apprendre à la maîtriser en trois ou six mois, alors que n’importe quel autre langage requiert cinq à dix fois plus de temps.
A | B | C
<TS> |
Ĉ
<TCH> |
D
|
E
<È> |
F | G | Ĝ
<DJ> |
H
<h expiré> |
Ĥ
<j espagnole> |
I | J
<Y> |
Ĵ
<J> |
K | L | M | N | O | P |
R
<roulé> |
S | Ŝ
<CH> |
T | U
<OU> |
Ŭ
<W> |
V | Z |
Avec son alphabet de 28 lettres, l’espéranto peut être résumé en 16 règles de grammaire fondamentales :
- Un seul article défini (« la ») et pas d’article indéfini : la libro(le livre) ;
- Les substantifs se terminent toujours en « o » et s’ils sont au pluriel, on rajoute « j » : patro (père) et patroj(pères) ;
- Les adjectifs finissent toujours par « a » : bona(bon) ;
- Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables : unu, du, tri, kvar…
- Pour former des adjectifs ou des pronoms possessifs, on rajoute « a » aux pronoms personnels : mi à mia (je à mon), vi à via (tu à ton), li à lia (il à son), etc. ;
- Les verbes ont toujours la même forme, qu’importe le sujet ou le nom qui suit : ni faras, vi faras, ili faras (nous faisons, vous faites, ils font) ;
- Les adverbes se terminent par « e » : rapide (rapidement) ;
- Toutes les prépositions sont suivies du nominatif ;
- Les mots se prononcent comme ils s’écrivent ;
- L’accent tonique se place toujours sur l’avant-dernière syllabe : amiko (ami) ;
- Les mots composés se forment par simple juxtaposition, le mot principal étant placé à la fin : birdokanto (le chant de l’oiseau), mais kantobirdo (l’oiseau chanteur) ;
- Il n’y a pas de double négation : mi neniam fumas (je fume jamais) ;
- Les mots indiquant un lieu où l’on se rend prennent un « n » à la fin : la kato saltas sur la tablon (le chat saute sur la table) ;
- Chaque préposition possède un sens immuable et déterminé ;
- Les mots empruntés à des langues internationales sont repris tels quels en espéranto, ils sont juste adaptés à l’orthographe et à la grammaire de la langue : teatro (théâtre), lifto (ascenseur), etc. ;
- Enfin, les substantifs et adjectifs peuvent perdre leur terminaison, qui sera remplacée par une apostrophe (en poésie par exemple).
Ces 16 règles sont retranscrites dans un ouvrage de l’Académie d’espéranto, traduit en 5 langues (français, anglais, russe, allemand et polonais).
Cette facilité d’usage en fait aujourd’hui l’unique langue parlée sur les 5 continents, avec plus de 120 pays espérantophones, et un nombre de locuteurs estimé entre trois et six millions.
La langue est généralement appliquée par des voyageurs qui peuvent ainsi communiquer plus facilement dans des pays étrangers, durant des congrès et des festivals d’espéranto, sur des forums Internet traitant de sujets variés où les utilisateurs peuvent ainsi partager leur passion, dans la littérature, les médias, les domaines scientifiques, au sein de grands organismes internationaux, etc. De nombreux documents, par exemple, ont été traduits et publiés en espéranto par l’ONU et l’UNESCO. De plus, il existe au moins un millier d’enfants natifs de l’espéranto dans le monde, c’est-à-dire nés de parents de nationalités différentes, qui se sont rencontrés grâce à l’espéranto.
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